Le congé parental à temps partiel permet aux parents salariés de concilier vie professionnelle et vie familiale après la naissance ou l’adoption d’un enfant.
Cette formule, qui nécessite au moins un an d’ancienneté dans l’entreprise, requiert une durée de travail minimum de 16 heures hebdomadaires. Les règles d’acquisition des congés payés diffèrent selon que le congé parental est total ou partiel. Un salarié en congé parental partiel continue d’acquérir des droits aux congés payés, proportionnellement à son temps de travail.
Pour accéder au temps partiel parental, la demande doit être adressée à l’employeur par lettre recommandée avec accusé de réception, au minimum 2 mois avant la date souhaitée. Cette règle s’applique à la suite d’une naissance comme d’une adoption.
Un parent peut choisir la répartition de ses horaires de travail selon ses besoins familiaux, tant que le minimum légal est respecté. Par exemple, une mère travaillant habituellement 35 heures pourrait opter pour 3 jours de 7 heures, soit 21 heures hebdomadaires.
La protection contre le licenciement s’applique pendant toute la durée du dispositif. L’employeur ne peut refuser cette organisation du temps de travail dès lors que les conditions sont remplies.
La première période du congé parental s’étend sur une année maximum. Les parents bénéficient ensuite de deux renouvellements possibles, chacun pouvant durer jusqu’au troisième anniversaire de l’enfant.
Pour prolonger ou transformer la formule choisie, la demande écrite doit parvenir à l’employeur un mois avant la fin de la période en cours. Un parent en congé total conserve la possibilité de basculer vers une formule à temps partiel lors des renouvellements.
Des dispositions spécifiques s’appliquent dans certains cas : pour les naissances multiples, cinq renouvellements sont autorisés. Une année supplémentaire s’ajoute également lorsque l’enfant présente un handicap ou une maladie grave.
La rémunération pendant un congé parental fractionné se calcule au prorata des heures travaillées. Le salaire mensuel correspond directement au nombre d’heures effectuées par rapport au temps plein initial. Par exemple, pour un passage à 24 heures au lieu de 35 heures, la rémunération représente 68,5% du salaire d’origine.
Les avantages acquis comme les primes d’ancienneté ou les tickets restaurant sont maintenus proportionnellement au nouveau rythme de travail. La répartition des horaires sur la semaine reste modifiable avec l’accord de l’employeur.
Une période d’adaptation de 15 jours permet d’ajuster l’organisation si nécessaire. Le salarié conserve aussi son droit à la formation professionnelle durant les plages travaillées.
Les salariés en congé parental à temps partiel bénéficient d’une acquisition continue des congés payés. Le calcul s’effectue sur la base des périodes réellement travaillées par le(la) collaborateur (trice), à raison de 2,5 jours par mois pour un équivalent temps plein.
Les droits aux congés s’accumulent uniquement sur les heures effectuées. Par exemple, un collaborateur passé à mi-temps génère 1,25 jour de congé mensuel. Cette règle s’applique dès le premier mois du passage à temps partiel.
La période d’acquisition standard des congés s’étend du 1er juin 2024 au 31 mai 2025. Les jours accumulés pourront être utilisés à partir du 1er mai 2025, selon le planning validé avec l’employeur. Les collaborateurs conservent leur liberté de choix dans les dates de prise de congés, sous réserve des nécessités de service.
La loi du 22 avril 2024 apporte des changements majeurs concernant le report des congés. Un salarié en congé parental conserve maintenant ses jours de repos acquis avant son départ. Cette mesure s’aligne sur les directives européennes.
La période maximale pour reporter ses congés s’étend sur 15 mois après leur date d’obtention. Un collaborateur malade pendant ses vacances bénéficie automatiquement d’un nouveau délai pour les utiliser.
Les parents en congé parental fractionné gardent la possibilité de décaler leurs jours de repos non utilisés jusqu’à leur reprise d’activité. Cette nouvelle disposition s’applique aussi aux salariés alternant périodes travaillées et non travaillées. Pour faciliter l’organisation, un accord écrit avec l’employeur reste recommandé.
La demande de congé parental nécessite une préparation minutieuse. Le dossier complet doit inclure une lettre recommandée précisant les dates souhaitées et l’aménagement de travail envisagé, accompagnée de l’acte de naissance ou du certificat d’adoption.
Pour les salariés souhaitant modifier leur organisation en cours de congé, un formulaire spécifique est à remplir auprès du service RH. La CAF requiert également des documents justificatifs : bulletins de salaire, attestation de l’employeur et relevé d’identité bancaire.
Les parents peuvent choisir parmi ces formules d’aménagement :
Un rendez-vous avec le responsable direct permet d’organiser concrètement la répartition des heures sur la semaine.
La PreParE constitue le principal soutien financier pour les parents en congé parental partiel. Son montant s’élève à 277,14 € mensuels pour une activité réduite entre 50% et 80% du temps complet en 2024.
Les salariés peuvent également bénéficier d’une allocation de base versée par la CAF, sous conditions de ressources. Cette aide complémentaire atteint 448,43 € par mois pour les familles éligibles.
Un dispositif spécifique existe pour les parents d’enfants handicapés ou gravement malades. Dans ce cas, une majoration des allocations s’applique, pouvant aller jusqu’à 732,97 € mensuels selon la situation familiale.
La rémunération peut être complétée par l’employeur dans certaines entreprises disposant d’accords collectifs avantageux.
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